A la fin des années 1950 et au tout début des années 60, l’équipe dames d’Uccle était enlisée dans le bas du classement de la 1re division, menacée par la descente.
Cette situation ne plaisait guère à Paul De Saedeleer, qui était conscient de la nécessité de rénover le sport, de lui donner des structures modernes, de créer une école de hockey parce qu’il n’était de progrès possible en dehors d’un travail intensif. Voilà la politique sportive qu’il défendait mais qui était loin de faire l’unanimité dans un sport obsédé par un « amateurisme » total.
Léon Van Eeckhout, qui devint le père spirituel de l’équipe dames, et alors membre du Primerose, raconte : « en 1962, j’avais décidé de changer de club et comme j’avais une fille de 15 ans qu’on disait douée pour le hockey, Paul De Saedeleer, un ami dont je partageais les vues, est venu me voir, s’est assis en face de moi et après un long silence, m’a dit qu’il n’avait rien à m’offrir si ce n’est un avenir à bâtir. Il m’a fait part de ses projets. Quand nous nous sommes quittés, ma fille et moi étions déjà Ucclois. »
Il fallut encore 3 ans pour glaner le 1er titre en 1965-66 et beaucoup d’efforts furent consentis notamment après 2 échecs consécutifs sanctionnés par des deuxièmes places derrière l’inamovible Antwerp HC. Et c’est précisément un test match crispant mais victorieux qu’il fallut disputer face cette même équipe de l’Antwerp, ce qui fut le départ d’une extraordinaire aventure (photo 1). Uccle s’imposa par 1-0.
Ceux qui ont dirigé cette équipe ont toujours eu pour objectif d’insuffler et d’entretenir un sentiment de fierté, qui a permis de garder un « spirit » et une motivation « intacts ».
Des problèmes, il est bien normal qu’il y en eu pas mal au cours de cette longue période de succès. De tous genres, des petits et des grands.
Deux méritent d’être évoqués parce qu’ils ont été constants, le premier durant la première moitié de la série, le second continue de l’être.